Le Cosmos Sulfureux est une plante tinctoriale qui pousse facilement sous nos latitudes. Alors, forcément, j’ai eu envie de la tester !
Dans mon petit jardin de ville, je me suis aperçue qu’ils ne bénéficiaient pas de suffisamment de lumière pour se développer correctement.
L’année suivante, aidée de mes parents, nous avons fait des semis et mis en terre des cosmos sulfureux dans leur jardin qui est plus vaste et bien ensoleillé : nous avons fait une belle récolte !
J’ai profité des vacances de la Toussaint pour faire les premiers essais de teinture.
Cultiver le Cosmos Sulfureux
Le cosmos sulfureux – cosmos sulphureus en latin – est une plante originaire du Mexique qui est utilisée depuis des millénaires pour ses vertus médicinales [elle permettrait de traiter la Malaria] et tinctoriales. C’est aussi une plante mellifère.
Le cosmos sulfureux fut introduit dans les jardins Occidentaux vers 1895.
Il s’agit d’une plante annuelle et elle bénéficie d’une longue floraison qui s’étend de l’été aux gelées.
Le cosmos est une plante très florifère : faire des cueillettes régulières de fleurs amènent la plante à en créer sans cesse de nouvelles. Le cosmos forme rapidement des buissons.
Si vous souhaitez faire pousser des cosmos sulfureux, des graines sont en vente auprès de Kokopelli.
Et si vous souhaitez plus d’informations sur cette plante 👉 Lien vers un article sur les cosmos.
Teindre avec des Cosmos Sulfureux
Les fleurs de Cosmos sulfureux font partie de la famille des flavonoïdes qui donne des teintes jaunes orangées.
Ci-dessous les fleurs de cosmos séchées. Seule la fleur est utilisée pour la teinture.
La décoction
J’ai laissé les fleurs infuser dans de l’eau froide pendant 2 jours.
Deux jours, c’est peut-être un peu long car un peu moisissure commençait à se former à la surface… L’eau avait déjà pris une teinte rouge orangé sans même avoir fait chauffer le bain.
J’ai ensuite fait chauffer le bain progressivement pendant 1 heure puis j’ai filtré les fleurs.
La teinture
Pour la teinture, le tissu avait été mordancé au préalable en suivant la recette expliquée dans cet article : le mordançage des fibres cellulosiques.
J’ai obtenu des teintes jaunes : je m’attendais à une couleur plus intense, tirant davantage sur l’orangé.
J’ai également fait un premier essai d’éco-print.
L’éco-print est au premier plan, suivi d’un shibori et de deux morceaux de tissu unis.
Deuxième essai : j’ai ensuite remis les fleurs dans le bain et j’ai laissé infuser encore quelques jours [en vrai, je les avais un peu oublié].
J’ai refait une décoction puis filtrage puis nouveau bain de teinture avec un peu de bicarbonate de soude dans le bain.
Le tissu qui était cette fois un mélange coton-lin est ressorti avec des tons plus soutenus tirant sur l’orangé : beaucoup plus conforme à mes espérances.
J’ai néanmoins du mal à dire si la couleur obtenue est liée à une décoction plus longue, au bicarbonate de soude ou à la nature de la fibre. Mon protocole n’est pas encore suffisamment rigoureux.
Bilan
J’étais super fière d’avoir fait le cycle complet : la culture, la cueillette, le séchage et la teinture !
Une belle aventure familiale qui n’aura pas pu être réalisée sans l’aide de mes parents et la mise à disposition d’un espace dans leur jardin.
Le Cosmos sulfureux est une fleur qui n’a pas encore livré tous ses secrets !
Et comme toujours, si vous avez des questions, vous pouvez me contacter sur Instagram ou bien via le formulaire Contact du site !
Florence