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UPCYCLING | Coussins en indigo

En fin d’année dernière, Mélanie m’a demandé si je pouvais lui confectionner des housses de coussin en indigo car elle avait en tête de revoir la déco de son salon.

En échangeant avec elle, nous avons convenu d’utiliser les draps qui appartenaient à sa grand-mère : une jolie façon de donner une valeur toute particulière à ses coussins !

Mi-février, j’ai monté une nouvelle cuve d’indigo et j’ai passé 4 jours à teindre ! 

Un peu de stress au montage et puis surtout une belle plongée dans le bleu qui m’a rappelée celle de l’année passée.

Comment procéder ?

Avant de débuter la teinture, il faut :

  • laver le drap aux cristaux de soude à 60° minimum pour enlever toute trace d’adoucissant ou de détergent.
  • couper le drap aux dimensions souhaitées pour en faire une housse de coussin. Si vous avez besoin d’aide pour la partie couture, voici un tuto en photos sur le site de Mondial Tissus : tuto.

Comment monter une cuve d’indigo ?

La recette vulgarisée par Michel Garcia, celle de la cuve 1-2-3, fonctionne bien : il vous faudra de l’indigo en poudre, de la chaux éteinte et du fructose.

Pour un premier essai, vous pouvez utiliser comme contenant les pots de fromage blanc de 5 litres qu’on trouve facilement sur les marchés chez le fromager.

La marche à suivre est détaillée sur le site de Green Ingredients : la recette de la cuve indigo 1-2-3.

Pour monter ma cuve d’indigo, j’ai préféré suivre la recette au henné conseillée par Suzy Gallo lors du stage chez Colore Ton Monde. J’aime beaucoup cette recette car elle utilise moins de chaux. J’ai d’ailleurs rédigé un article sur cette formation ici !

Une fois que votre cuve est prête, vous pouvez commencer à teindre les morceaux de draps.

Pour obtenir un bleu intense, le tissu doit être trempé dans la cuve à plusieurs reprises avec un temps d’oxygénation entre chaque trempage. Parfois 8 à 10 passages pourront être nécessaires : une pratique quasi-méditative !

Comment réaliser des motifs ?

Les motifs sont obtenus par une technique japonaise appelée « shibori ». Cette technique consiste à plier, nouer ou encore presser le tissu afin de créer des réserves dans le tissu lui-même. Ces réserves empêchent la teinture d’entrer en contact avec une partie du tissu et créent les motifs.

Les pliages peuvent être réalisés avec des cales de bois, des nouages ou encore avec des points à l’aiguille. Pour aller plus loin, voici un article qui détaille l’origine et les différents types de shiboris : ici.

J’ai une préférence pour les « itajime shibori » qui permet d’obtenir des motifs géométriques grâce à l’utilisation de cales de bois positionnées sur et sous le tissu plié et maintenues par des serre-joints.

A ne pas négliger : le rinçage !

Une fois que les coupons de tissus ont été teints, il faut bien les rincer et à de nombreuses reprises. Il est aussi parfois nécessaire de refaire un passage en cuve si le rendu est trop clair.

Il est ensuite conseillé de faire tremper les tissus une nuit dans de l’eau froide et du vinaigre blanc pour faire partir les éventuels résidus de chaux. Je fais aussi un passage en machine à laver à 30°à la fin du processus.

Dernière étape : la couture

Une fois les tissus secs, il ne vous reste plus qu’à coudre vos housses de coussins avec la technique de fermeture de votre choix et … à admirer votre travail !

A bientôt,

Florence 💙

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