Ce mois-ci, c’est le #mendmarch2022 sur Instagram : un événement de la communauté des couturières accro au raccommodage !
Je viens de terminer le livre « Choisir une mode durable » d’Orsola de Castro et je l’ai trouvé bien à propos. En plus, le sondage que j’avais posté sur Instagram m’a indiquée que personne (ou presque) ne l’avait lu.
Voici mes retour sur cet ouvrage paru en 2020
Quels sujets sont traités dans ce livre par Orsola de Castro ?
Ils sont très nombreux !
- Le raccommodage, un état d’esprit et des conseils pratiques pour se mettre à repriser !
- Réapprendre à considérer les vêtements comme un bien durable et non un objet jetable
- Sortir de l’idée que raccommoder signifie qu’on n’a pas assez d’argent pour s’acheter des vêtements neufs et vivre cette pratique comme une résistance au système
- Apprendre à prendre soin de ses vêtements pour les faire durer, savoir lire les étiquettes
- Connaître les principales matières dans lesquelles nos vêtements sont fabriqués et leur impact sur l’environnement
- Se débarrasser de ses vêtements : comment ceux-ci se retrouvent au Ghana et détruisent l’artisanat local
- La technologie : comment elle contribue à la mode durable (développement de la seconde main par exemple) mais malheureusement comment les nouvelles technologies incitent aussi à acheter plus et comment les vêtements retournés par voie postale finissent parfois directement à la poubelle ou dans un incinérateur
- La nécessaire transparence dans la mode : demander une traçabilité totale d’un bout à l’autre de la filière, c’est-à-dire une traçabilité de rang 1 (comment les vêtements sont coupés, assemblés, étiquetés et emballés) mais aussi de rang 2 (où les fils sont tissés ou tricotés, où les tissus sont teints et traités) et de rang 3 (où est cultivé le coton, où sont élevés les moutons, où sont cultivés les arbres pour la viscose, etc).
Mon avis sur ce livre
C’est un ouvrage très complet.
La majorité des sujets traités n’est pas été une découverte pour moi car je lis régulièrement des livres et des articles sur le sujet du textile et des dommages causés par la fast fashion.
Par exemple, les dons de vêtements qui se retrouvent en Afrique, les vêtements commandés en ligne et retournés qui finissent à la poubelle : ce sont des sujets révoltants et qui ont été traités dans la newsletter Une Mode Meilleure de Chloé Cohen.
L’approche autour du raccommodage, sur le fait de faire durer ses vêtements, d’avoir un autre regard sur sa garde-robe est vraiment intéressante.
Orsola de Castro aborde aussi le sujet de la transparence de l’industrie textile dans sa globalité. Aujourd’hui les débats tournent beaucoup autour de qui et dans quelles conditions sont assemblés les vêtements (ce qu’on appelle le rang 1) mais effectivement c’est toute la chaîne qui doit gagner en transparence.
La dernière newsletter Une mode meilleure de Chloé Cohen « le coton est-il vraiment bio ? » montre que ce n’est pas gagné et que “La culture du coton biologique en Inde semble être en plein essor, mais une grande partie de cette croissance est fausse, confient ceux qui achètent, transforment et cultivent le coton.”
L’autrice liste également dans le dernier chapitre mois par mois des actions à mettre en œuvre pour éviter de se laisser aller au jetable. C’est un ouvrage un peu hybride mêlant documentaire et exemples très pratiques (ex : comment teindre avec de l’avocat, comment repriser, etc…).
Plus qu’un livre, c’est un manifesto pour la mode durable et, même si j’ai trouvé qu’il y avait par moment quelques redites, j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire.
Si je ne devais retenir qu’une citation de cet ouvrage, ce serait celle-ci :
« Achetez moins, choisissez bien et faites en sorte que ça dure »
Vivienne Westwood
A propos de l’autrice
NB : ceci est un copier-coller du site Hachette !
Pionnière de la mode durable, Orsola de Castro est la co-fondatrice du mouvement Fashion Revolution, créé en 2013 à la suite de la tragédie du Rana Plaza, au Bangladesh. Fervente activiste, elle mène campagne pour faire changer les pratiques de l’industrie de la mode. Elle est chargée de cours au Central Saint Martins de Londres (UAL) et conférencière régulière auprès de différentes universités britanniques (Chelsea College of Art and Design, Nottingham Trent, Falmouth University). Elle intervient aussi fréquemment lors de sommets et d’évènements consacrés à la mode durable, au Royaume-Uni comme à l’étranger.